Porte des Lilas
Surmonter la coupure du Boulevard périphérique
Si la réussite de l’opération de la Porte des Lilas était très liée à la couverture partielle du boulevard périphérique, l’aménagement de ce nouveau quartier ne pouvait se résumer à cette seule prouesse technique (93 me TTC d’investissement). Pour la Semavip (qui a assuré la maîtrise d’ouvrage des espaces situés sur la dalle), la couverture a été perçue comme un point de départ, non comme une fin en soi. Dans cette perspective, la dalle ainsi créée devait porter un projet fédérateur à l’articulation particulière. Il devait s’inscrire à la fois dans une logique intercommunale, essentielle pour la Ville de Paris, tout en répondant à des impératifs locaux, non moins primordiaux pour les habitants.
L’idée d’un vaste espace public fédérateur s’est progressivement imposée. Dans la proposition des paysagistes de l’agence Territoires (associés aux architectes Gelin et Lafon), des références à l’ancien agencement de la Porte des Lilas ont été intégrées. Le projet s’inscrit dans l’histoire du site et conserve en partie le vide qui caractérisait cet espace.
Protéiforme, l’espace public s’organise autour de trois entités bien marquées (le jardin Serge Gainsbourg, la place du Marquis du Vercors et l’espace cirque) d’une superficie de 2,2 ha, soit celle de la place Denfert-Rochereau. L'espace conquis sur le périphérique accueille la plupart des équipements culturels et de loisirs (le cirque, le cinéma et ses restaurants ainsi qu’à terme, la médiathèque). Le jardin est conçu comme un lieu de rencontre entre les populations venant de tous côtés, sur les grandes pelouses, les aires de jeux, les terrasses solarium ou les jardins partagés. L’ensemble est unifié par la cohérence des matériaux, le choix des végétaux et le dessin du mobilier.