Seulement, Le sujet de ce traité est l’art poétique en lui-même, ses espèces, l’effet propre à chacune d’elles. ), permet la « catharsis », c'est-à-dire l'épuration des passions mauvaises des hommes qui auraient pu menacer l'ordre réel de la cité si elles n'avaient trouvé à s'épancher dans la contemplation de l'œuvre. La définition aristotélicienne de l’art comme imitation a fait l’objet de nombreux débats, ainsi que sa conception de la tragédie comme une forme de purification (« catharsis »). Les linguistes modernes abandonneront l'idée d'une qualité pour le son, au profit de la seule quantité : « non pas la syllabe, mais le phonème (par exemple [a], [g], [p], [d]) est la plus petite unité phonique de sens. Aristote. Néanmoins, ce n’est pas toujours en tant qu’imitation qu’une œuvre est appréciée : elle peut l’être aussi pour ses couleurs, la technique de réalisation employée, ou toute autre raison. Le chant et le spectacle, qui sont deux des six parties constitutives propres à la tragédie que définit Aristote au chapitre 6, 1450 a 9-10[39], font exception et ne se retrouvent pas dans l'épopée. » Puisque dans le récit historique, il ne s'agit pas de faire voir « une action une, mais une seule époque comprenant tous les événements qui se sont alors produits pour un seul ou plusieurs hommes et dont chacun n'entretient avec un autre qu'un rapport fortuit[34]. Le chapitre XX expose « les parties de l’expression prise dans son ensemble : la lettre, la syllabe, la conjonction, le nom, le verbe, l’article, la flexion et l’énoncé »… Il convient ici de remarquer le caractère tout à fait novateur de cette étude que l’on pourrait désigner, par anticipation, de linguistique. Ces problèmes étaient réunis dans des recueils où des solutions, tant philologiques qu'historiques, étaient proposées[52]. Certaines notions comme la métaphore et l'expression sont néanmoins plus longuement traitées dans la Rhétorique. Il fut tenté de reconstituer les pensées d'Aristote sur le genre. D’où vient la poésie ? La Physique est un ouvrage d’Aristote consacré à l’étude de la nature. Cette absence surprend d'autant plus que la comédie, genre mimétique au même titre que la tragédie et l'épopée sont mentionnées au début de l'ouvrage sur le même plan (Aristote a sans doute traité de la comédie dans un autre livre pour nous perdu de la Poétique). L'articulation du langage est présente et même fondamentale chez Aristote, dans la mesure où elle lui permet de distinguer l’homme de l’animal. Le chant est le « principal ornement » de la tragédie. Aristote insiste sur le fait que ce ne sont que les actions des personnages qui sont imitées. Scoop : une lacune béante dans notre connaissance de la pensée d’Aristote est enfin comblée grâce à un manuscrit retrouvé dans la bibliothèque d’un monastère grec. Le mètre iambique est celui qui convient le mieux aux échanges parlés, et donc le mètre le plus approprié à la tragédie[11]. L’artiste ne fait qu’imiter l’objet produit par l’artisan ou par la nature, objet sensible qui est lui-même la copie ou l'imitation de son essence (l'Idée ou Forme). La Poétique étudie la partie poétique dans une perspective descriptive et normative. En effet, Eschyle fut le premier à porter de un à deux le nombre des acteurs sur scène, à diminuer les interventions du chœur, et à donner le premier rôle au dialogue. Emile Ruelle, Bibliothécaire à la bibliothèque Sainte-Geneviève. Un manuscrit donna un traité, le Tractatus coislinianus (en) (car il appartint à Henri-Charles de Coislin), qui selon plusieurs savants serait un développement ou un épitomé par un grammairien du livre perdu de la Poétique. La « pensée » est la forme du discours adaptée à la situation dramatique : « c'est la faculté de dire ce que la situation implique et ce qui convient ; c'est précisément, dans les discours, l'objet de l'art politique ou rhétorique ; car les poètes anciens faisaient parler leurs personnages en citoyens, les modernes les font parler en orateurs »[16]. Dans le chapitre 2, le caractère d'un personnage renvoie à son statut social. II. « Comedy is further defined and analyzed in the puzzling fragment known as the Tractatus coislinianus. Aristote, La Poétique. En effet, Platon explique au livre X de La République que l'œuvre d'art n'est qu'une imitation d'imitation, la copie d'une copie. […] L'histoire est le principe, et comme l'âme de la tragédie ; les caractères viennent en deuxième lieu ». Pour l'helléniste, le texte grec, réexaminé avec soin, est là en regard. L'art du sculpteur grec est certainement un art d'imitation, de même que le portraitiste ou le paysagiste du XVIIe siècle. . des émotions, qui permet, à notre avis, d'éclairer le statut de la rhétorique ainsi que le public auquel était adressée la Rhétorique dans les intentions d'Aristote. de la manière dont le poète intervient dans le récit (est-ce qu'il est un narrateur qui intervient dans le récit ou est-ce qu'il se retire par rapport à ses personnages comme au théâtre ?). » (c'est-à-dire l'épopée) de la manière suivante : « [...] Il faut y agencer les histoires comme dans les tragédies, en forme de drame, autour d'une action une, formant un tout et menée jusqu'à son terme, ayant un commencement, un milieu et une fin [...][30]. Les différents arts se distinguent les uns des autres par ce caractère essentiel : soit ils imitent différemment, soit ils imitent des choses différentes. D’où vient que les hommes aiment écrire ou entendre des poèmes ? 1671] Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. ), Aristote établit une comparaison entre l'épopée et la tragédie, pour en faire apparaître les ressemblances et les différences (« L'épopée est conforme à la tragédie jusque dans le fait qu'elle est l'imitation d'hommes nobles dans un récit versifié ; mais le fait qu'elle emploie un mètre uniforme et qu'elle est une narration, les rend différentes[31]. Et elles le sont aussi par leur étendue : puisque l’une essaie autant que possible de se dérouler durant une seule révolution de soleil […] alors que l’épopée n’est pas limitée dans le temps »[28]. Selon Aristote, il y a deux raisons à cela. Pour lire la suite, téléchargez le livre Philosophie 2.0 ! La dernière modification de cette page a été faite le 19 mars 2021 à 16:18. Aristote Poétique La Poétique est l'ouvrage qui fonde la réflexion sur la poésie et l'objet littéraire en Europe : du Tasse à Lessing, de Racine à Nietzsche, tous les grands créateurs, tous les grands théoriciens l'ont lue et méditée. »[22]. « La syllabe est un son sans signification ». L’ethos des personnages se réfère donc aux choix des personnages. Cette qualité du son sera présente chez tous les Latins, Horace et Varron en particulier. Seulement, elles diffèrent entre elles par En effet, Aristote note qu’un bel animal ne peut être ni extrêmement petit, ni extrêmement grand (car dans ce cas, on ne l’embrasse pas du regard). A la “lexis”, Aristote consacre les chapitres 19 à 22 de La Poétique. de leur moyen pour représenter cet objet (est-ce qu'elles le représentent au moyen de mots, d'images…). Et l’imitation est non seulement source de connaissance, mais aussi de plaisir. Il insiste cependant sur la distance existant entre la chose représentée et son imitation : En ce qui concerne la connaissance, Aristote s'oppose ici aussi radicalement à Platon qui nous exhorte à nous détacher des apparences sensibles et à nous tourner vers la réalité Idéale. », Enfin, le plan de l'expression doit être, selon Aristote, travaillé dans « les parties sans action et qui ne comportent ni caractère ni pensée[51]. » Un rappel est donc effectué du chapitre 7, 1451 a 5, où la limite est définie : « [...] de même que les corps et les êtres vivants doivent avoir une certaine étendue, mais que le regard puisse aisément embrasser, de même les histoires doivent avoir une certaine longueur, mais que la mémoire puisse aisément retenir[43]. « Poétique » est certainement une chose qui a gardé son nom à travers les âges, mais ce n'est pas la seule chose qui peut être dit au sujet du penseur individuel. ». Homère est ici encore présenté comme le modèle épique par excellence. En effet, en tant qu’elle suscite la pitié et la crainte, elle opère la purgation propre à pareilles émotions. La Poétique d'Aristote (résumé) Préface (Tzevan Todorov) À noter qu'Aristote ne parle pas de la comédie. » Il explicite la première catégorie de fautes qui relève de la poétique elle-même : si la scène composée est impossible, elle est fautive, « mais la rigueur demeure au cas où il atteint le but de la poésie[57] » (lequel but est de susciter la pitié ou la crainte, comme l'indique le chapitre 6, 1449 b[58], ainsi que de créer l'effet de surprise, comme le précise le chapitre XXIV, 1460 a 10-15). Cela signifie qu'elles n'ont pas leur fin en elles-mêmes à la différence de la praxis, qui a sa fin en elle-même (telle l'action morale)[10]. Elle vise à atteindre le bon (le caractère, c'est-à-dire la ligne conductrice), l'utile (la catharsis, c'est-à-dire la purgation des passions[24]) et le nécessaire (l'avènement pathétique, le summum dramatique dans lequel le spectateur éprouve de la pitié envers un héros tragique qui subit un sort (destin, fatalité) défavorable, c'est-à-dire avoir de la compassion et de la sympathie pour ce personnage qui ne méritait pas de subir un malheur qui est le fruit d'une fatalité ou d'erreurs qu'il a commises - Aristote fait de l’Œdipe Roi de Sophocle le cas exemplaire - et de la crainte, envers un destin qui peut s'abattre sur lui). YYYYYYYYYYYYY Les commentaires modernes de la Poétique d’Aristote enrica Zanin I. Présentation : les commentaires de la Poétique entre 1500 et 1640 Tout au long du XVIe siècle et dans la première moitié du XVIIe siècle, la Poétique d’Aristote fait l’objet de commentaires, non seulement en Italie, mais aussi en France et, moins largement, en Espagne, en Angleterre et en Allemagne1. Le poète se distingue de l’historien, en ce qu’il ne cherche pas à raconter les choses telles qu’elles sont arrivées mais telles qu’elles pourraient arriver. ». Pour l'helléniste, le texte grec, réexaminé avec soin, est là en regard. Aristote distingue deux types d'histoire : les histoires « simples » et les histoires « complexes ». Au chapitre 25, en lien avec cette tradition critique, Aristote présente donc une série de problèmes ou de « critiques », liés à l'interprétation des textes homériques, à propos desquels il énonce des solutions. L’art pour Platon, en tant que production d’objet, n’est donc qu’une imitation de second ordre, copie de la copie de l'Idée. Le Parisinus A. [41]), Aristote évoque cette fois les « parties » de l'histoire (qui est elle-même une des « parties » de la tragédie). 322 av. On a pu dire de la poétique conçue comme discipline que son histoire coïncidait pratiquement avec celle de la réception de la Poétique ( Poiètikè ) d'Aristote (env. ». 2.On suppose que la Rhétorique appartient à la dernière période de la vie d'Aristote et fut écrite après la Poétique. L'objet de sa démonstration tient dans l'idée que la représentation artistique, en imitant des situations qui ne sauraient être moralement tolérées dans la réalité de la communauté politique (crimes, incestes, etc. ». La conclusion du traité actuel est une formule stéréotypée d'Aristote qui amorce un développement ultérieur. L’histoire, ou « l'agencement des faits » est sa partie la plus importante, « puisque la tragédie imite, non pas les hommes, mais l'action, la vie, le bonheur et le malheur. », « celles où les épisodes se succèdent sans vraisemblance ni nécessité. » Il s'agit dès lors d'évaluer les représentations et de déterminer si « [...] la scène représentée est comme elle doit être ; comme on dit qu'elle est ; comme elle se déroulait autrefois[55] ». Son œuvre à lui réside pour l’essentiel dans la Physique, la Métaphysique (terme a l’origine duquel se trouve Andronicos de Rhodes qui, au 1 er siècle av. De même, une fable doit, pour être goûtée et appréciée, avoir une certaine longueur. Aristote : dates clés 384 av. Et un manuscrit du traité (Riccardianus 46, sigla B), issue d'une tradition indépendante, annonce une étude de l'iambe et de la comédie. Les problèmes traités par Aristote soulèvent également la question de l'impossible et de l'irrationnel, dont le critique doit tenir compte dans son interprétation des arts de l'imitation. Les liens entre la Poétique et la Rhétorique sont très étroits. L'art est ainsi salutaire pour l'ordre de la cité, qu'il protège en détournant la satisfaction des passions mauvaises dans un autre ordre, celui des imitations, où elles peuvent se satisfaire par imitation ou mimétisme, sans attenter à la stabilité de l'ordre politique. » Par ailleurs, la question des choses irrationnelles peut s'expliquer, selon Aristote, par le fait qu'« il n'y a rien d'irrationnel, puisqu'il est vraisemblable aussi qu'aient lieu des événements invraisemblables[67]. Les liens entre la Métaphysique et la Poétique sont nombreux bien que dispersés. J.-C. : Naissance d'Aristote Fils de médecin, Aristote est originaire de Macédoine. J.-C., la Poétique d’Aristote est un ouvrage qui a profondément modelé la vision occidentale de l’art. De plus, parmi les écrits que rédigera Aristote tout au long de sa vie, La Poétique a probablement été publiée en 335 avant Jésus Christ. Il faut donc une certaine unité dans une fable. Il entend par « action simple » une « action qui se développe […] de manière cohérente et une, et telle que le changement du sort se réalise sans péripétie ni reconnaissance. Some have considered à a distillation or corruption of whatever lost writings Aristotle may have provided on comedy; others have judged it the work of a student of Aristotle or a later imitator. Il est probable que le traité actuel est le premier livre, sur la tragédie, le second livre, perdu avant Andronicos et n'ayant eu aucun commentaire, était consacré à la comédie. L'intrigue du roman tourne en effet autour d'un livre mystérieux, interdit, lié à une série de morts suspectes. L'imitation de l'action, c'est l'histoire, et cette histoire est le principe premier. Rédigé vraisemblablement autour de 335 av. En outre, l'épopée doit également comporter les mêmes « parties » que la tragédie, soit : l'histoire, les caractères, l'expression et la pensée[36]. », Une distinction est ensuite introduite entre l'épopée (le récit épique) et le récit historique : l'agencement des histoires épiques « ne doit pas être semblable à celui des récits historiques[33]. L'artiste imitateur lui-même apparaît comme un danger pour la réalisation de la République, puisqu'il est un illusionniste, qui fait tenir pour vrai ce qui est faux et peut ainsi renverser dans l'apparence qu'il construit l'ordre des valeurs. 1671] Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. Aristote note qu’il n’existe pas de nom qui désigne l’art qui imite en général par le langage, et qui regrouperait à la fois les dialogues de Socrate et les vers de poète, c’est-à-dire philosophie, poésie, littérature…. Il demeure aujourd'hui l'un plus grand penseur de notre civilisation. POETIQUE D’ARISTOTE des autres questions qui se rattachent au même art, et cela, en commençant d'abord par les premières dans l'ordre naturel. Pour Aristote, imiter est inhérent à la nature humaine dès l’enfance : les arts mimétiques sont à la base de l’apprentissage et c’est pour cette raison que l'être humain s'intéresse à l'imitation tout au long de sa vie. Il s'agit de l'« imitation d'une action noble, accomplie jusqu'à sa fin et ayant une certaine étendue, en un langage relevé d'assaisonnements (rythme, mélodie et chant). La Poétique, œuvre incomplète. S’il y a un livre disparu que beaucoup d’amateurs de littérature antique voudraient récupérer, c’est le second livre de la Poétique d’Aristote : le philosophe l’annonce, mais les copistes byzantins ne… Les caractères — c'est-à-dire ce qui fait des personnages qu'ils sont ce qu'ils sont — viennent en deuxième position. C'est une imitation faite par des personnages en action, et non par le moyen de la narration, et qui par l'entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre […] »[16]. La seconde catégorie de fautes porte sur les fautes dites accidentelles, puisqu'elles sont « commises contre d'autres règles[59] » ; ce ne sont pas des fautes poétiques dans la mesure où elles concernent d'autres disciplines ou d'autres techniques, c'est-à-dire des objets extérieurs à l'art poétique. Mais pour Aristote, tous les hommes ne peuvent pas être considérés comme citoyens : c’est le cas des artisans et des esclaves. Il a probablement été rédigé autour de 335 av. La tragédie pourrait avoir été d’abord liée au Satyre, compagnon mi-homme mi-bouc de Dionysos. ARISTOTE 1922 - 1 - Publié par Ernest et Paul Fièvre, Août 2017 - 2 - POÉTIQUE ... au résumé, des imitations. Néanmoins, on peut établir les points suivants : Le traité d'Aristote est parvenu de manière incomplète, la partie traitant de la comédie n'y figure pas. Composition de la Poétique, cahier de cours « Art » et « Poésie » Mimèsis. Ainsi, Aristote écrit que « la nature elle-même nous apprend à choisir le mètre qui lui convient[45] ». La tragédie se distingue de l'épopée en ce que cette dernière se fait au moyen de la narration. »[20]. En matière d'art poétique, l'impossible est, selon Aristote, « préférable à une chose incapable d'entraîner la conviction, fût-elle possible[67]. Tandis que dans le Théétète1 le propre de l'activité du philosophe est de s'étonner, et c'est là son principe et son origine, et que dans le Critias2, Platon écrit que l… Traduite du grec par le sieur de Norville Date de l'édition originale : 1671 [Poétique (français). Le Riccardianus 46 (B) La Version Arabe. », En lien avec la présentation, au chapitre 16, des paralogismes propres à la tragédie[49], Aristote indique qu'en matière d'épopée « Homère a encore appris aux autres la manière de dire des mensonges - c'est-à-dire de manier le raisonnement faux[48]. Aristote présente en effet la notion d’imitation sous un jour tout à fait nouveau. Par exemple, la peinture imite par le dessin, le chant par la voix ; les danseurs imitent par les rythmes et les mouvements les caractères, les passions et les actions. En affirmant que « [...] les critères de rigueur ne sont pas les mêmes pour la politique et la poétique, ou pour un autre art et la poétique[56] », Aristote réfute Platon qui, au Livre X de La République, condamne Homère sur la base du critère de la vérité scientifique[60] : « [...] il est nécessaire qu'un bon poète, s'il doit exceller sur les sujets de sa création poétique, possède le savoir requis pour créer, faute de quoi il serait incapable de produire des œuvres poétiques[61]. « Le nom est un son vocal, possédant une signification conventionnelle... Rien n'est par nature un nom, mais seulement quand il devient symbole, car même lorsque des sons inarticulés, comme ceux des bêtes, signifient quelque chose, aucun d’entre eux ne constitue cependant un nom. En outre, Aristote identifie l'autre ampleur que la tragédie a gagnée avec l'abandon des histoires brèves et le langage comique. ». La purgation des émotions, ou catharsis, se produit de la manière suivante : le spectateur ressent de la pitié ou de la crainte face aux maux déshonorants que subit un personnage, maux dont il éprouve lui-même le désir, sans nécessairement se l'avouer (Aristote, comme Platon, a l'intuition de l'inconscient, d'une partie de notre esprit qui nous échapperait). Voici leur résumé : La vérité si t’as lu le pavé d’Umberto Eco le dauphin toi aussi tu t’es bien astiqué le berlingot sur le livre 2 de la Poétique de tonton Aristote plus sulfureux que Fifty Shades of… Le plaisir esthétique fait ainsi sa première apparition dans l’histoire de la philosophie. J.-C. Il a influencé la réflexion occidentale sur l'art pendant des siècles et suscité de nombreux débats. 385-env. Par ailleurs, en tenant compte de la tendance d'Aristote au catalogage et à l'écriture de style encyclopédique, il est peu probable qu'il se soit limité à traiter presque uniquement de la tragédie dans un traité sur la poétique au sens large[5]. Par action complexe, au contraire, Aristote désigne les tragédies dans lesquelles ce changement s'effectue « par reconnaissance ou péripétie, ou les deux ensemble. Traduite du grec par le sieur de Norville Date de l'édition originale : 1671 [Poétique (français). Chapitre 23 - L'unité d'action : récit épique, tragédie et récit historique, Chapitre 24 - Caractéristiques de l'épopée, Chapitre 25 - Problèmes homériques et solutions, « [Des] objets réels que nous ne pouvons pas regarder sans peine, nous en contemplons avec plaisir l'image la plus fidèle ; c'est le cas des bêtes sauvages les plus repoussantes et des cadavres. L’ouvrage se veut non seulement descriptif, mais prescriptif : il expose la façon de composer la fable si on veut que la composition poétique soit belle 1. », « Le nom est un son vocal, possédant une signification conventionnelle... Rien n'est par nature un nom, mais seulement quand il devient symbole, car même lorsque des sons inarticulés, comme ceux des bêtes, signifient quelque chose, aucun d’entre eux ne constitue cependant un nom. Enfin, pour lui la plus haute forme de société civilisée n'est autre qu'une démocratie. Sur le plan de la métrique, selon Aristote, c'est le « mètre héroïque » qui s'avère le mieux adapté à la longueur de l'épopée ; ce mètre est « le plus posé et le plus ample de tous[44] », à la différence de l'iambe et du tétramètre. L'état de l'ouvrage a engendré maints questionnements sur le statut de la tragédie par rapport aux autres formes d'art mentionnées dans l'ouvrage. La Poétique d'Aristote . Elle soulève toutefois des difficultés : le satyre n’est jamais appelé « bouc » dans les textes grecs et bien peu de choses semblent relier les tragédies grecques conservées et le genre satirique. Aristote note par exemple ce paradoxe apparent, selon lequel nous répugnons à la vue d’un cadavre, mais nous prenons plaisir à voir celui-ci représenté sur un tableau, par exemple dans une scène de guerre. La catharsis. Dans ces deux textes, Aristote se penche en effet sur les mêmes notions : persuasion, métaphore, expression (lexis). On sait qu'il est né à Stagire entre 384 et 383 avant notre ère Aristote près de vingt années d'études dans la grande Académie de Platon. » Aussi, ce qui paraît impossible peut correspondre « au mieux », à ce qui devrait être, « car ce qui est proposé en exemple doit être excellent[67]. », « par reconnaissance ou péripétie, ou les deux ensemble. La Poétique (en grec : Περὶ ποιητικῆς / Perì poiêtikês, « De la poétique ») est un ouvrage d’Aristote portant sur l'art poétique et plus particulièrement sur les notions de tragédie, d’épopée et d’imitation. Si Homère est présenté par Aristote comme un « admirable poète[35] », c'est que dans son récit de la Guerre de Troie, il n'a « retenu qu'une seule partie de la guerre et s'est servi du reste sous forme d'épisodes [...][35] », alors que les épopées des autres poètes sont composées comme des récits historiques. », « non pas la syllabe, mais le phonème (par exemple [a], [g], [p], [d]) est la plus petite unité phonique de sens. La cité est semblable à un organisme, régi par des fonctions propres auxquelles différentes parties concourent. Les plus mauvaises sont celles qu'il appelle « histoires à épisodes », c'est-à-dire « celles où les épisodes se succèdent sans vraisemblance ni nécessité. Il est produit par l'émotion que provoque l'œuvre, qui touche et excite nos passions qui trouvent en elle un exutoire : « il s'agit, non seulement d'imiter une action dans son ensemble, mais aussi des faits capables d'exciter la terreur et la pitié, et ces émotions naissent surtout et encore plus, lorsque les faits s'enchaînent contre notre attente »[12]. Il a probablement été rédigé autour de 335 av. Aristote appelle cette cohérence l’unité d’action. Traduire la Poétique sans la banaliser, en éclaircir le propos sans effacer les difficultés et les tensions internes - c'est la double tâche que les auteurs se sont fixée. »[21]. Aristote utilise cependant cette notion de deux manières très différentes dans La Poétique. « Quant à la mise en scène, bien qu'elle exerce une séduction, elle est tout à fait étrangère à cet art, et n'a rien de commun avec la poétique, car le pouvoir de la tragédie subsiste, même sans concours et sans acteurs ; d'ailleurs, pour l'organisation scénique du spectacle, l'art du décorateur compte davantage que celui des poètes ». La cité est considérée comme le « souverain bien ». Ainsi, le recours au nom rare peut produire une difficulté sémantique (l'exemple homérique du mot « ourèas » est donné, ce terme pouvant signifier « mulets » ou « sentinelles »)[62] ; d'autres difficultés peuvent s'expliquer par l'emploi de termes comme métaphores[63] ; l'accentuation des mots peut également modifier le sens d'un énoncé (Aristote donne l'exemple, tiré de l’Iliade, du présent de l'indicatif dídomen où le déplacement d'accent dans l'infinitif didómen modifie le sens de la scène)[64] ; la ponctuation (ou la séparation des mots) explique le sens d'un énoncé (comme le montre l'exemple fourni par Aristote tiré d'Empédocle)[64] ; certains mots sont susceptibles d'un double sens, d'où l'ambiguïté qui en découle (Aristote donne l'exemple de « pleô » dans l’Iliade qui peut signifier à la fois « plus de » et « la plus grande partie de »)[65] ; enfin, certaines « expressions usuelles » reposent sur un usage de la synecdoque ou de la métonymie, comprises au sens large comme métaphores[65].
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